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Le conseil de Merlin
Ce matin-là, le soleil s’étira avec paresse sur l’atelier des Potions de Merlin, laissant filtrer des rayons timides entre les feuillages dansants. Petite Plume, habituée à se réveiller avec les murmures du vent, sentit pourtant un vide étrange l’envelopper dès qu’elle ouvrit les yeux. Elle tourna la tête, cherchant l’ombre familière de Merlin. Son côté du lit était encore tiède, mais il était déjà parti.
Ce n’était pas dans ses habitudes. Intriguée, elle glissa ses pieds nus sur le parquet encore frais et quitta la chambre. L’air matinal effleura sa peau tandis qu’elle longeait les couloirs silencieux, suivant une intuition qui battait à l’unisson de son cœur.
Elle le trouva sur le perron, assis sur la première marche, le regard perdu dans l’horizon où l’aurore étendait ses voiles dorés. Il semblait figé, comme si le monde autour de lui s’était suspendu.
Petite Plume s’approcha doucement et posa une main sur son épaule.
« Merlin ? » murmura-t-elle, la voix empreinte de douceur, comme pour ne pas troubler l’équilibre fragile de cet instant.
Il tourna lentement la tête. Son sourire, discret, ne parvenait pas à masquer l’ombre d’inquiétude qui voilait son regard.
« Ah, Petite Plume… » souffla-t-il. « Il y a tant de choses qui m’occupent l’esprit. Les gobelins attendent leur paiement pour l’atelier, et sans les nouveaux ingrédients des korrigans, nos potions risquent de perdre leur magie. »
Un frisson imperceptible parcourut Petite Plume, mais elle n’était pas femme à se laisser abattre par les vents contraires. Elle s’agenouilla près de lui, plongeant ses yeux dans les siens.
« Et nos voyageurs ? » demanda-t-elle, sa voix pleine de douceur. « Sont-ils toujours aussi nombreux ? »
Merlin soupira, observant les herbes hautes frémir sous la caresse du vent.
« Non… Ils se font plus rares. Peut-être que la magie s’efface peu à peu de leurs pensées, ou qu’ils se laissent happer par d’autres merveilles. »
Petite Plume resta silencieuse un instant. Puis, relevant le menton, une étincelle de détermination s’alluma dans son regard.
« Nous ne pouvons pas laisser ce monde s’éteindre. Il est temps d’agir. »
Merlin leva les yeux vers elle, intrigué.
« Que proposes-tu ? »
« Nous devons rassembler le conseil. Grisouille, Wikimouse, toi et moi. Ensemble, nous trouverons une solution. »
Un silence s’installa, bercé par le chant lointain d’un merle. Puis, lentement, Merlin hocha la tête, un sourire plus sincère fleurissant sur ses lèvres.
« Très bien, Petite Plume… Réunissons-nous. La magie ne se laisse pas éteindre si facilement.
Autour de la grande table de bois, éclairée par la danse lente des bougies, le conseil était réuni. Merlin, en bout de table, la mâchoire serrée, laissait son regard dériver vers l’horizon à travers la fenêtre entrouverte. Petite Plume, assise à ses côtés, effleurait du bout des doigts le rebord de la table, songeuse. Grisouille, perchée sur un tabouret, fouettait l’air de sa queue avec une impatience féline, tandis que Wikimouse, d’un calme presque solennel, observait la scène avec son habituel pragmatisme.
Merlin expira lentement, puis rompit le silence d’une voix grave, chargée d’inquiétude. — Nous avons un problème.
Nul besoin d’en dire plus. Le poids de ses mots s’abattit sur la pièce comme un vent froid.
— Les voyageurs s’éloignent, poursuivit-il après un instant. Ils s’égarent dans leur course effrénée, oublient la magie, oublient même ce qu’elle pouvait leur offrir. D’autres distractions les happent, d’autres préoccupations les enchaînent. Et nous… nous restons là, à les voir disparaître. »
Petite Plume leva doucement les yeux vers lui, son regard brumeux traversé d’une tendre mélancolie. — Peut-être qu’ils n’ont pas cessé d’y croire, souffla-t-elle. Peut-être qu’ils ont simplement oublié… oublié de lever les yeux, de s’arrêter, de respirer. Le monde est si pressé…
Grisouille émit un gloussement félin, roulant des yeux avant de bondir sur la table, sa queue battant l’air avec espièglerie. — Pff, toujours les mêmes rengaines ! grommela-t-elle. Ils sont pressés, oui, et alors ? Justement, c’est pour ça qu’ils viennent ! Parce que leur monde est trop bruyant, trop gris. Sauf qu’aujourd’hui, ils ne savent même plus comment savourer un thé de repos… c’est dire à quel point ils sont perdus !
D’un froncement de museau, Wikimouse coupa net l’élan moqueur de Grisouille. — Ce n’est pas qu’une question de distractions, répliqua-t-elle avec sérieux. C’est plus profond. Ils sont prisonniers de leurs journées trop remplies, de leurs obligations, de leurs peurs aussi. Ils ne savent plus comment écouter leur propre cœur.
Grisouille croisa les pattes, mais ne rétorqua pas immédiatement. Dans l’ombre vacillante des bougies, ses yeux verts brillaient d’un éclat plus songeur qu’elle ne l’aurait voulu. — Eh bien, si c’est ça, fit-elle finalement en se redressant, c’est à nous de leur montrer. De leur rappeler que la magie est là, partout. Dans le vent, dans une infusion qui danse sous l’eau chaude… dans un sourire, peut-être.
Wikimouse acquiesça lentement. — Alors, trouvons une façon de leur tendre la main. Pas en criant plus fort, pas en les secouant. Mais en leur offrant un espace où tout peut ralentir. Un instant suspendu, une porte ouverte vers la magie qu’ils croient disparue.
Merlin réfléchit un instant, sa main glissant sur le bois veiné de la table. Il allait répondre, mais Wikimouse reprit, sa voix s’assombrissant légèrement. — Il y a autre chose. Une ombre. Une force qui agit dans l’obscurité et alimente cet oubli.
Le silence tomba aussitôt. Grisouille cessa de faire la maligne. Petite Plume plissa les yeux, attentive. Merlin se redressa, son regard devenu plus acéré. — Explique-toi, Wikimouse.
— Un sort, murmura la petite créature. Une influence subtile, insidieuse. Quelqu’un – ou quelque chose – s’arrange pour que les voyageurs détournent les yeux de la magie, qu’ils ne puissent plus la percevoir. Comme une brume qui voile leur esprit.
Grisouille siffla entre ses crocs. — Un méchant, carrément ?! Voilà qui devient intéressant…
Elle se frotta les pattes, une lueur malicieuse dans le regard. — J’espère qu’il est prêt. Parce que s’il joue contre nous, il va vite comprendre qu’on ne plaisante pas avec la magie des Potions de Merlin…
Le conseil, après quelques moments de silence, s'intensifia dans les éclats de voix et les éclats de rire. Grisouille, perchée sur le rebord de la fenêtre, ronronnait comme une machine à idées, son regard pétillant d'une malice contagieuse.
"Écoutez, écoutez ! Pourquoi ne pas organiser une grande fête des potions ?" miaula-t-elle, en sautillant sur place. "Un festin, des potions à foison, et surtout des rires ! Si les voyageurs viennent goûter, ils reviendront assurément !"
Petite Plume sourit doucement, posant une main sur l'épaule de Merlin, qui semblait plongé dans une réflexion bien plus profonde que celle de Grisouille.
"Une fête, oui... mais ce n'est pas tout. Nous devons leur rappeler qu'ils sont les gardiens de cet univers magique, que nos potions ne vivent que parce qu'ils nous accordent leur attention, leur foi, leur curiosité." Sa voix, douce mais claire, se posa dans l'air comme une brise légère. "Peut-être que certains d'entre eux se laissent emporter par leurs soucis quotidiens, oubliant un peu de rêver. Mais tout est question de faire naître à nouveau ce lien, sans pression, juste en leur rappelant que le monde des potions existe et que nous en avons besoin, tout comme eux peuvent en bénéficier."
Un frisson invisible parcourut l'assemblée. Comme si un souffle froid s'était glissé entre eux. Merlin fronça les sourcils, soudainement grave.
"L'Ombre de l'Oubli..." murmura-t-il.
Grisouille s'arrêta net, sa queue gonflant légèrement. "Encore elle ? Mais elle est insidieuse ! Elle ne fait pas de bruit, ne brise rien... Elle efface. Juste un peu, juste assez pour que l'on oublie pourquoi on aimait rêver."
"Et c'est bien là le danger", reprit Wikimouse. "L'oubli n'est pas un fracas. C'est un silence qui s'installe. Un murmure qui dit 'cela n'a jamais existé'. Si nous n'agissons pas, si nous ne rappelons pas aux voyageurs l'importance de l'enchantement, alors ce monde s'effacera, doucement, sans bruit, comme un livre dont on tourne la dernière page sans jamais le rouvrir."
Merlin se leva lentement, la flamme revenue dans son regard. "Alors, il nous faut les inviter dans ce voyage. Leur offrir une porte vers l'imaginaire, mais une porte qu'ils peuvent franchir à leur rythme, selon leur envie."
Petite Plume sourit de tout cœur. "Oui, un monde où l’on choisit de rêver, un monde vivant de la douceur et des rêves partagés."
Grisouille, un peu boudeuse, finit par céder. "Eh bien, s'ils veulent entrer dans ce monde magique, il leur suffira de fermer les yeux et d'ouvrir le cœur, non ? Bon, d'accord, je suis pour."
Wikimouse hocha la tête, satisfaite. "Et peut-être que, chaque fois qu'un voyageur prendra une gorgée de nos potions, un petit rayon de magie échappera, se faufilant dans le monde pour raviver l'émerveillement."
"Oui", ajouta Merlin, "car les voyageurs sont aussi nos alliés. Ce n'est pas une question de magie imposée, mais d'une magie partagée. Et tant qu’ils se souviendront, tant qu’ils porteront en eux cette étincelle, l'Ombre de l'Oubli ne pourra jamais totalement nous atteindre."
Le vent souffla légèrement à travers les fenêtres ouvertes de l'atelier, comme pour confirmer leurs paroles.
"Nous avons trouvé notre chemin", dit Petite Plume, posant une main légère sur la table du conseil. "Un monde vivant et vibrant, où chacun, à sa manière, participe à l'enchantement."
Le soleil se leva à l’horizon, illuminant la pièce de ses rayons dorés. La solution était simple, mais belle : rappeler aux voyageurs qu'ils sont les co-créateurs de ce monde magique, et que l’imaginaire a besoin de leur souffle pour perdurer.
Et ainsi, le petit univers des Potions de Merlin retrouva son éclat, grâce à la sagesse et la douceur de ceux qui croyaient en lui, mais aussi à ceux qui, un jour, choisirent de venir rêver à ses côtés.
… et nous ne vous remercierons jamais assez de parcourir ce chemin à nos côtés.
Merlin et sa Fée
Il était un temps où la Terre respirait au rythme du chant des peuples invisibles.
Sur les sentiers de Brocéliande, là où la brume s’attarde comme un vieux souvenir, certains savent encore percevoir ce que l’Histoire a cru éteindre. Les Hommes, dans leur aveuglement, ont altéré et façonné ce monde à leur image, oubliant l’harmonie qui y régnait autrefois, mais à l’ombre de leurs pas résonne encore l’écho d’autres présences. Elfes, fées, korrigans… ces êtres magiques ont appris à se fondre dans le silence, dissimulés sous l’écorce d’un arbre, derrière un menhir ou une racine. Ce que le regard n’aperçoit plus, le cœur de l’enfant le devine encore.
Aujourd'hui, ce sont les breuvages qui chuchotent à qui sait tendre l'oreille. Chaque gorgée devient un pont tendu entre ce monde et celui que les yeux oublient. On dit que ces potions ne sont pas de simples infusions, mais des reliques d’un temps où l’harmonie liait l’homme à la nature. Dans chaque tasse, il y a un secret, une promesse, celle de renouer avec le Petit Peuple qui se cache encore sous nos pieds, à la frontière de l’invisible.
Je suis Merlin, ou Merzhin en langue bretonne. Des années en arrière, lorsque la forêt était encore plus dense que la mémoire, j’ai rencontré une fée, fragile et blessée par la cruauté des hommes. Ensemble, dans l'intimité des clairières et autour de potions aux parfums enivrants, nous avons guéri nos cœurs et partagé des récits d'antan. Ses breuvages portaient en eux des secrets oubliés.
De ces instants sont nées "Les Potions de Merlin." Plus que de simples boissons, elles sont des portes vers un univers que la raison n’ose plus explorer. Chaque composition raconte une histoire, capture l'essence d'une légende et murmure une vérité cachée. Aujourd'hui, je t’invite, voyageur, à écouter ces récits. Installe-toi. Respire. Laisse-toi emporter.
Le monde moderne ne croit plus en la magie, mais peut-être sauras-tu, toi, retrouver cet émerveillement, ne serait-ce qu’un instant. Car au fond de ta tasse, quelque part entre la première et la dernière gorgée, se cache l'âme d'une fée.
Merlin
À l'orée des grands chênes et des brumes éternelles, une maison de bois respire au rythme de la forêt.
Au cœur du Morbihan, là où la forêt se fait refuge, nous avons ancré notre existence dans une maison de bois, abritée sous les chênes. C’est ici, à l’orée des légendes, que notre petite entreprise familiale a pris racine, nourrie par l’âme bretonne qui imprègne nos cœurs. La Bretagne n’est pas simplement la terre que nous habitons ; elle est un souffle, une mémoire, une âme ancienne qui résonne en nous.
Ce n’est pas un hasard si les mystères de cette région se sont révélés à nous. Autour d’une tasse de chocolat fumant, d’une infusion rare, ou d’un thé dont les notes rappellent des temps oubliés, la légende est venue à nous. Elle s’est glissée dans les paroles d’un conteur, s’est murmurée dans la confidence d’un ami connaissant des sentiers cachés. Peu à peu, elle a pris forme, nous entraînant dans une quête silencieuse, à la recherche de notre propre Graal : un lien intime avec le "Petit Peuple", ces gardiens invisibles des secrets de Brocéliande.
Convaincus que la vraie richesse réside dans le partage, en 2022, nous avons fait le choix de dédier notre passion à la découverte et à la transmission de breuvages d’exception. Chaque gorgée que nous offrons est une invitation à renouer avec un monde ancien, celui où la terre et l’homme respiraient en harmonie, où les légendes faisaient vibrer les cœur.