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Le chocolat volé
Ce jour-là, Colly et Cymo étaient en pleine mission de livraison. Le vent soufflait doucement dans les champs, et les licornes trottinaient d’un pas léger, leurs sabots effleurant la terre avec une grâce infinie. Leur cœur était joyeux : une nouvelle cargaison de potions devait arriver à destination, et elles étaient prêtes à accomplir leur tâche avec toute la célérité qui les caractérisait.
Mais soudain, un parfum sucré se glissa dans l’air, envahissant leurs narines. Le chocolat. Un parfum si riche, si délicieux, qu’il semblait les appeler par leur nom. Colly tourna son regard vers Cymo, l’œil brillant.
— "Tu penses à la même chose que moi ?" demanda Colly, avec un sourire malicieux.
— "Oui, mais restons prudentes," répondit Cymo, bien que son ton trahissait déjà l’excitation qui naissait dans ses mots. "Tu sais que Merlin n’aime pas les détours."
Colly agita sa crinière avec une malice éclatante.
— "Ne t’inquiète pas. Juste une bouchée, et on repart tout de suite. Merlin ne saura jamais."
Les deux licornes s’éloignèrent du chemin, leurs sabots glissant silencieusement sur le sol, guidées par l’odeur envoûtante. Bientôt, elles arrivèrent dans une clairière, où des lutins, tous occupés à leur préparation, façonnaient de délicieuses truffes au chocolat. Les petites boules brillaient sous les rayons du soleil, et les licornes se figèrent, hypnotisées par cette gourmandise magique.
— "Regarde ces truffes !" dit Colly, ses yeux s’illuminant. "C’est presque trop beau pour y toucher…"
— "Mais si les lutins nous voient, on sera en difficulté," murmura Cymo, son regard furtif se posant sur les petites créatures concentrées.
— "Ne t’inquiète pas. Ils ne nous verront pas. Et si on est rapides, tout sera déjà englouti avant même qu’ils n’aient le temps de réagir," répondit Colly, son esprit déjà bien plus occupé par la tentation que par les risques.
En un clin d’œil, elles se lancèrent dans le festin, leurs museaux frémissant de plaisir à chaque bouchée de chocolat fondant. Elles engloutirent les truffes avec une telle rapidité que les lutins, concentrés sur leur travail, ne remarquèrent même pas ce qui se passait.
Mais, ah ! Les lutins n’étaient pas aussi naïfs qu’elles le croyaient. Derrière leurs sourires, ils avaient tendu un piège. En effet, à côté des truffes, se trouvaient des champignons étranges, dont la couleur scintillait d’un éclat doux et hypnotique. C’était là leur secret : ces champignons, infusés d’une magie ancienne, avaient le pouvoir de rendre somnolentes les créatures imprudentes qui s’en approchaient.
Les licornes, prises dans leur gourmandise, ne virent pas la ruse. Elles mangèrent, insouciantes, et bientôt, un voile de sommeil se posa sur elles. Leurs corps se détendirent, et en un instant, elles s’endormirent profondément, les yeux fermés, la bouche encore pleine de chocolat.
Quand elles se réveillèrent, la clairière était vide. Les lutins avaient disparu, et les truffes, elles aussi, avaient été emportées. Mais pire encore : les potions de Merlin, qu’elles portaient avec tant de soin, avaient disparu. Tout avait disparu dans l’ombre de la forêt.
— "Oh non, que faire ?" s’écria Colly, la panique dans sa voix. "Nous avons tout perdu !"
— "Merlin va être furieux," ajouta Cymo, son regard baissé. "C’est la fin… mais pourquoi n’avons-nous pas vu les champignons ?"
— "C’était un piège," murmura Colly, en comprenant soudain la supercherie. "Les lutins ont tout organisé pour nous détourner. Et nous, dans notre gourmandise…"
Les licornes se regardèrent, honteuses et désorientées. Elles savaient qu’il ne leur restait plus qu’une chose à faire : retourner au laboratoire des potions de Merlin, les têtes baissées, les cœurs pleins de regrets. Là-bas, Grisouille les attendait. Elle savait tout, même sans un mot échangé, et leurs regards en disaient long.
Grisouille, fidèle complice, laissa le secret entre elles. Et Merlin, ignorant les circonstances exactes, poursuivit son travail, insouciant du colis perdu dans la clairière.
La vérité demeura entre Colly, Cymo et Grisouille. Et à chaque retour de livraison, les licornes, sages et plus prudentes, se rappelèrent la leçon que les champignons et le chocolat leur avaient enseignée. Une tentation, même la plus douce, cache parfois une vérité qui ne se dévoile qu’à ceux qui osent regarder au-delà de l’appétit.
Merlin et sa Fée
Il était un temps où la Terre respirait au rythme du chant des peuples invisibles.
Sur les sentiers de Brocéliande, là où la brume s’attarde comme un vieux souvenir, certains savent encore percevoir ce que l’Histoire a cru éteindre. Les Hommes, dans leur aveuglement, ont altéré et façonné ce monde à leur image, oubliant l’harmonie qui y régnait autrefois, mais à l’ombre de leurs pas résonne encore l’écho d’autres présences. Elfes, fées, korrigans… ces êtres magiques ont appris à se fondre dans le silence, dissimulés sous l’écorce d’un arbre, derrière un menhir ou une racine. Ce que le regard n’aperçoit plus, le cœur de l’enfant le devine encore.
Aujourd'hui, ce sont les breuvages qui chuchotent à qui sait tendre l'oreille. Chaque gorgée devient un pont tendu entre ce monde et celui que les yeux oublient. On dit que ces potions ne sont pas de simples infusions, mais des reliques d’un temps où l’harmonie liait l’homme à la nature. Dans chaque tasse, il y a un secret, une promesse, celle de renouer avec le Petit Peuple qui se cache encore sous nos pieds, à la frontière de l’invisible.
Je suis Merlin, ou Merzhin en langue bretonne. Des années en arrière, lorsque la forêt était encore plus dense que la mémoire, j’ai rencontré une fée, fragile et blessée par la cruauté des hommes. Ensemble, dans l'intimité des clairières et autour de potions aux parfums enivrants, nous avons guéri nos cœurs et partagé des récits d'antan. Ses breuvages portaient en eux des secrets oubliés.
De ces instants sont nées "Les Potions de Merlin." Plus que de simples boissons, elles sont des portes vers un univers que la raison n’ose plus explorer. Chaque composition raconte une histoire, capture l'essence d'une légende et murmure une vérité cachée. Aujourd'hui, je t’invite, voyageur, à écouter ces récits. Installe-toi. Respire. Laisse-toi emporter.
Le monde moderne ne croit plus en la magie, mais peut-être sauras-tu, toi, retrouver cet émerveillement, ne serait-ce qu’un instant. Car au fond de ta tasse, quelque part entre la première et la dernière gorgée, se cache l'âme d'une fée.
Merlin
À l'orée des grands chênes et des brumes éternelles, une maison de bois respire au rythme de la forêt.
Au cœur du Morbihan, là où la forêt se fait refuge, nous avons ancré notre existence dans une maison de bois, abritée sous les chênes. C’est ici, à l’orée des légendes, que notre petite entreprise familiale a pris racine, nourrie par l’âme bretonne qui imprègne nos cœurs. La Bretagne n’est pas simplement la terre que nous habitons ; elle est un souffle, une mémoire, une âme ancienne qui résonne en nous.
Ce n’est pas un hasard si les mystères de cette région se sont révélés à nous. Autour d’une tasse de chocolat fumant, d’une infusion rare, ou d’un thé dont les notes rappellent des temps oubliés, la légende est venue à nous. Elle s’est glissée dans les paroles d’un conteur, s’est murmurée dans la confidence d’un ami connaissant des sentiers cachés. Peu à peu, elle a pris forme, nous entraînant dans une quête silencieuse, à la recherche de notre propre Graal : un lien intime avec le "Petit Peuple", ces gardiens invisibles des secrets de Brocéliande.
Convaincus que la vraie richesse réside dans le partage, en 2022, nous avons fait le choix de dédier notre passion à la découverte et à la transmission de breuvages d’exception. Chaque gorgée que nous offrons est une invitation à renouer avec un monde ancien, celui où la terre et l’homme respiraient en harmonie, où les légendes faisaient vibrer les cœur.