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Le chant de la sirène
Il était une fois, loin des rivages connus et pourtant tout proche de ceux qui savent rêver, une île que l’on ne trouvait qu’en se perdant. Une île où le vent chantait et où les vagues murmuraient des secrets. On l’appelait l’Île Murmure.
Là vivait une sirène. Non pas une créature à queue d’écailles, prisonnière des flots, mais une femme dont la voix avait le pouvoir d’habiter les silences. Elle s’appelait Hélène, et son chant était si beau qu’il faisait pleurer la mer elle-même.
Pourtant, Hélène était seule. Sa voix portait loin, si loin qu’elle s’égarait dans l’horizon sans jamais trouver d’oreilles attentives. Les oiseaux s’arrêtaient parfois pour l’écouter, mais ils finissaient toujours par reprendre leur vol. Alors, elle continuait de chanter, offrant ses histoires au vent, espérant qu’un jour quelqu’un les entendrait.
Et c’est là qu’intervint Grisouille la Navigatrice.
Car il faut le dire, Grisouille avait pris la barre du petit esquif de Merlin, convaincue de mener leur expédition avec la majesté d’un capitaine chevronné. Elle prétendait lire les étoiles, mais confondait toujours la Grande Ourse avec une patte de souris.
— Nous sommes presque arrivés ! déclara-t-elle avec assurance.
— Ah ? fit Merlin, en regardant la carte à l’envers. Tu es sûre que l’Archipel des Infusions Perdues se trouve là ?
— Évidemment, grogna Grisouille. Si ce n’était pas le cas, pourquoi serions-nous ici ?
Une logique implacable.
Et c’est ainsi que, par le caprice du destin (ou de Grisouille, ce qui revient souvent au même), Merlin mit pied sur l’Île Murmure.
Là, il entendit une voix. Une voix qui semblait tissée d’étoiles filantes et de soupirs oubliés. Une voix si belle qu’elle suspendait le temps.
Il suivit le chant jusqu’à une haute falaise, où une femme se tenait face à l’océan.
— Tu pleures la mer ? demanda-t-il.
Hélène sursauta.
— Je lui parle, répondit-elle. Mais elle ne me répond jamais.
Elle tourna un regard las vers l’horizon, puis ajouta d’une voix plus basse :
— Et elle n’est pas la seule.
Merlin ne dit rien, l’invitant à poursuivre.
— J’ai tant d’histoires à offrir, mais elles se perdent. Les vagues les emportent, les vents les dispersent. Même lorsque les oiseaux s’arrêtent un instant, ils finissent toujours par s’envoler, poursuivant leurs propres voyages. Moi, je reste ici, à chanter dans le vide, espérant que quelqu’un m’écoute. Mais personne ne reste jamais.
Merlin sentit un pincement au cœur. Une voix pareille ne devait pas se perdre.
— Si la mer ne te répond pas, alors trouvons d’autres oreilles pour t’écouter, déclara-t-il.
Il plongea la main dans sa besace et en sortit une fine tablette de pierre lisse, striée de filaments d’argent liquide. Du bout des doigts, il traça des cercles dans les airs, y suspendant des lettres invisibles, comme des constellations.
— Voilà, murmura-t-il en reculant d’un pas. Un sort de transmission. J’appelle ça… un Portail Runique.
Hélène observa le symbole scintiller un instant avant de se figer sous une forme étrange, anguleuse, presque géométrique.
— Et ça… fonctionne comment ?
Merlin haussa un sourcil.
— Oh, c’est très simple. Les Voyageurs n’auront qu’à toucher ce glyphe sur leurs parchemins lumineux et ta voix traversera le temps et l’espace jusqu’à eux.
Hélène plissa les yeux.
— Tu viens d’inventer une magie du futur, c’est ça ?
— Disons que j’ai une bonne avance, répondit-il avec un sourire en coin.
Il tapota du doigt le symbole, satisfait.
— D’ailleurs, il faudra que je trouve un nom plus accrocheur… Sort Runique Codé ? Grimoire Carré ? … QR Code ? Oui, QR Code, ça sonne bien.
À ses pieds, Grisouille, qui s’était entortillée trois fois dans un filet de pêche (mais refusait de l’admettre), ronchonna :
— Hmpf. Encore un truc qui marche mieux que ma boussole.
Alors, pour la première fois depuis longtemps, Hélène sourit. Elle chanta, non plus pour la mer, mais pour tous ceux qui auraient un jour besoin d’entendre une histoire.
Et c’est ainsi que, grâce à une sirène mélancolique, un magicien têtu et un chat de mauvaise foi, les Voyageurs purent, au gré des potions, écouter la voix qui avait su apprivoiser le silence.
Merlin et sa Fée
Il était un temps où la Terre respirait au rythme du chant des peuples invisibles.
Sur les sentiers de Brocéliande, là où la brume s’attarde comme un vieux souvenir, certains savent encore percevoir ce que l’Histoire a cru éteindre. Les Hommes, dans leur aveuglement, ont altéré et façonné ce monde à leur image, oubliant l’harmonie qui y régnait autrefois, mais à l’ombre de leurs pas résonne encore l’écho d’autres présences. Elfes, fées, korrigans… ces êtres magiques ont appris à se fondre dans le silence, dissimulés sous l’écorce d’un arbre, derrière un menhir ou une racine. Ce que le regard n’aperçoit plus, le cœur de l’enfant le devine encore.
Aujourd'hui, ce sont les breuvages qui chuchotent à qui sait tendre l'oreille. Chaque gorgée devient un pont tendu entre ce monde et celui que les yeux oublient. On dit que ces potions ne sont pas de simples infusions, mais des reliques d’un temps où l’harmonie liait l’homme à la nature. Dans chaque tasse, il y a un secret, une promesse, celle de renouer avec le Petit Peuple qui se cache encore sous nos pieds, à la frontière de l’invisible.
Je suis Merlin, ou Merzhin en langue bretonne. Des années en arrière, lorsque la forêt était encore plus dense que la mémoire, j’ai rencontré une fée, fragile et blessée par la cruauté des hommes. Ensemble, dans l'intimité des clairières et autour de potions aux parfums enivrants, nous avons guéri nos cœurs et partagé des récits d'antan. Ses breuvages portaient en eux des secrets oubliés.
De ces instants sont nées "Les Potions de Merlin." Plus que de simples boissons, elles sont des portes vers un univers que la raison n’ose plus explorer. Chaque composition raconte une histoire, capture l'essence d'une légende et murmure une vérité cachée. Aujourd'hui, je t’invite, voyageur, à écouter ces récits. Installe-toi. Respire. Laisse-toi emporter.
Le monde moderne ne croit plus en la magie, mais peut-être sauras-tu, toi, retrouver cet émerveillement, ne serait-ce qu’un instant. Car au fond de ta tasse, quelque part entre la première et la dernière gorgée, se cache l'âme d'une fée.
Merlin
À l'orée des grands chênes et des brumes éternelles, une maison de bois respire au rythme de la forêt.
Au cœur du Morbihan, là où la forêt se fait refuge, nous avons ancré notre existence dans une maison de bois, abritée sous les chênes. C’est ici, à l’orée des légendes, que notre petite entreprise familiale a pris racine, nourrie par l’âme bretonne qui imprègne nos cœurs. La Bretagne n’est pas simplement la terre que nous habitons ; elle est un souffle, une mémoire, une âme ancienne qui résonne en nous.
Ce n’est pas un hasard si les mystères de cette région se sont révélés à nous. Autour d’une tasse de chocolat fumant, d’une infusion rare, ou d’un thé dont les notes rappellent des temps oubliés, la légende est venue à nous. Elle s’est glissée dans les paroles d’un conteur, s’est murmurée dans la confidence d’un ami connaissant des sentiers cachés. Peu à peu, elle a pris forme, nous entraînant dans une quête silencieuse, à la recherche de notre propre Graal : un lien intime avec le "Petit Peuple", ces gardiens invisibles des secrets de Brocéliande.
Convaincus que la vraie richesse réside dans le partage, en 2022, nous avons fait le choix de dédier notre passion à la découverte et à la transmission de breuvages d’exception. Chaque gorgée que nous offrons est une invitation à renouer avec un monde ancien, celui où la terre et l’homme respiraient en harmonie, où les légendes faisaient vibrer les cœur.