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Il n'y a pas de mots
Un hurlement à glacer le sang déchira l’atmosphère poussiéreuse de la boutique L’Antre des Potions. Les fioles tintèrent sur leurs étagères, un chandelier vacilla, et une araignée, jusque-là planquée dans un coin, détala en panique.
Puis, un boum théâtral fit trembler le comptoir, comme si un troll avait décidé de tester sa résistance. Toutes les têtes se tournèrent.
Là, étalée de tout son long, gisait Grisouille, la chatte sorcière la plus drama queen du royaume. Pattes en croix, langue pendante comme une serpillière abandonnée, yeux mi-clos roulant dans une imitation parfaite d’un poisson crevé. Un balai raide aurait eu l’air plus vivant.
— Grisouille ! hurla Merlin, le cœur au bord de l’implosion.
Il trébucha sur une pile de grimoires, renversa une fiole de potion Éclat de Licorne (qui explosa en paillettes collantes), et se rua vers le comptoir. Ses mains tremblantes soulevèrent la petite boule de poils inerte, tandis que ses lunettes glissaient sur son nez suant.
— Non… non… pas toi ! T’avais encore des coussins à déchiqueter, des potions à faire valdinguer, des clients à snober avec ton air supérieur !
Un silence lourd s’installa, seulement brisé par le tic-tac d’une horloge ensorcelée et le grincement d’une chauve-souris insomniaque pendue au plafond.
Soudain, un œil s’entrouvrit, luisant d’une malice féline. Grisouille redressa la tête, l’air aussi blasée qu’un dragon devant un chevalier en armure discount.
— Sérieux, Merlin ? miaula-t-elle, la voix traînante. T’as vraiment cru que j’étais clamsée ? Pfff, t’es plus crédule qu’un gobelin devant une fausse pièce d’or ! C’est juste pour le show, mon vieux. Faut happer le lecteur, tu piges ?
D’un bond gracieux, elle se remit sur ses pattes, secoua son pelage tigré (qui scintilla comme sous un sortilège de glamour) et toisa Merlin avec un sourire en coin.
— C’est du marketing, du buzz, les influenceurs appellelent çà du putaclic de compétition ! Tu connais ou t’as passé les cent dernières années à caresser des mandragores ?
Merlin, bouche bée, cligna des yeux. Il tenta de parler, mais ne produisit qu’un gargouillis pathétique, comme un crapaud ensorcelé. Il referma la bouche. La rouvrit. Rien. Son cerveau semblait coincé dans une potion de confusion.
— … T’es sérieuse ? bredouilla-t-il enfin, alors qu’une paillette de licorne collée à sa barbe scintillait sous la lumière des chandelles.
— Grave sérieuse, ronronna Grisouille, bombant le torse comme une diva sur scène. Faut choquer, faut vibrer, faut donner envie de cliquer ! Sinon, comment veux-tu que les gens sachent qu’on balance des cadeaux de ouf dès qu’ils passent commande ? Et puis regarde, juste en ce moment, y a quelqu’un qui nous lit … c’est que çà marche !
À cet instant précis, un vacarme de pièces tintantes et de grognements paniqués éclata derrière le comptoir. Deux silhouettes verdâtres jaillirent comme des diables d’une boîte à maléfices : Gripargent et Lorgnecrasse, les gobelins comptables de la boutique, aussi avares qu’un dragon devant son trésor.
— Noooon ! glapit Gripargent, ses doigts crochus serrant un sac de pièces d’or si fort qu’on aurait cru qu’il câlinait un bébé wyverne. Des cadeaux ?! Encore ?! C’est une hérésie financière ! Une abomination économique ! Mon précieux… mon précieux…
Il s’effondra à moitié, ses oreilles pointues frémissant de désespoir, tandis que des pièces s’échappaient de son sac et roulaient sur le plancher dans un cling-cling moqueur.
Lorgnecrasse, livide comme un spectre qui vient de voir sa facture d’électricité, hocha frénétiquement la tête, ses lunettes cerclées de fer glissant sur son nez crochu.
— C’est… c’est la ruine ! bégaya-t-il, griffonnant des calculs frénétiques sur un parchemin déjà noirci. Des potions gratuites ? Des frais de port offerts ? On va finir à mendier dans les marais !
Grisouille, perchée sur le comptoir comme une reine sur son trône, balaya leurs jérémiades d’un revers de patte désinvolte.
— Oh, calmez vos balais, bande de grippe-sous ! Écoutez la patronne, et prenez des notes, ça va décoiffer !
Elle dressa une patte, ses griffes scintillant comme des dagues miniatures, et déclama avec l’assurance d’un barde en pleine taverne :
— Règles du buzz, mes loulous :
Gripargent poussa un cri si aigu qu’un corbeau perché sur une poutre s’envola en ricanant, laissant tomber une fiente pile sur le parchemin de Lorgnecrasse. Ce dernier gémit, au bord de l’apoplexie.
Merlin, lui, se massa les tempes, accablé. Une migraine magique pulsait sous son crâne, et les paillettes de licorne collées à ses doigts n’arrangeaient rien.
— Donc, si je résume, marmonna-t-il, tu simules ta mort pour faire du putaclic, tu fais le buzz pour offrir des potions ? Moi, je renonce, je suis trop vieux pour ces trucs là. Et en plus tu plonges mes gobelins dans une crise existentielle…
Grisouille lui lança son sourire le plus angélique, celui qu’elle réservait aux clients récalcitrants ou aux souris trop confiantes.
— Pas plonger, Merlin. Investir dans le bonheur. Nuance.
Un soupir collectif traversa la boutique, mélange de consternation, d’amusement et d’une pointe d’admiration. Les fioles scintillèrent comme si elles applaudissaient en secret. La chauve-souris, agacée, s’envola en maugréant.
Merlin leva les bras au ciel, vaincu, ses manches de velours s’agitant comme des drapeaux de reddition.
— Par tous les dragons du royaume… c’est la révolution du Buzz, çà me dépasse !
Grisouille, satisfaite, sauta du comptoir avec la grâce d’une acrobate féline et adressa un clin d’œil complice au lecteur, comme si elle perçait le voile entre les pages et le monde réel.
— Allez, Voyageur, murmura-t-elle d’une voix mielleuse. Clique. Craque. Rejoins le buzz. Promis, cette fois, je meurs pas pour de vrai. Y a moyen de te récupérer plein de cadeaux ! Parce que parfois, j’ai l’impression qu’il y en a qui ne lisent pas … et après, je vois ces radins de gobelins qui se frottent les mains … Et çà, c’est pas possible !
Et tandis que Gripargent s’évanouissait dans un floc dramatique, que Lorgnecrasse griffonnait des plans de survie financière, et que Merlin ramassait les morceaux de sa dignité (et des paillettes), la boutique s’emplit d’une énergie pétillante, comme si la magie elle-même riait sous cape.
Merlin, toujours à moitié sonné, osa une dernière question :
— Dis-moi, Grisouille, et si le lecteur n’a pas lu jusqu’au bout ? S’il croit vraiment que t’es morte ? On fait quoi ?
Grisouille releva la tête, ses yeux pétillant d’une malice diabolique. Elle lécha une patte avec une nonchalance calculée avant de répondre :
— Pfff, j’ai pensé à tout, mon vieux Merlin. S’il me revoit plus tard, il croira que j’ai ressuscité comme une déesse féline ! Et là, bim, il nous achètera des potions pendant 2000 ans, minimum. Le marketing, Merlin. Le mar-ke-ting.
Merlin ouvrit la bouche pour protester, mais un éclat de rire lui échappa malgré lui. La boutique entière sembla vibrer d’une énergie nouvelle, comme si la magie elle-même saluait le génie retors de Grisouille.
— Allez, Voyageur, ronronna-t-elle une dernière fois, fixant le lecteur droit dans les yeux. T’attends quoi ? Clique, craque, buzz avec nous. Et surveille-moi bien… on sait jamais si je remeurs un coup pour le fun.
Merlin et sa Fée
Il était un temps où la Terre respirait au rythme du chant des peuples invisibles.
Sur les sentiers de Brocéliande, là où la brume s’attarde comme un vieux souvenir, certains savent encore percevoir ce que l’Histoire a cru éteindre. Les Hommes, dans leur aveuglement, ont altéré et façonné ce monde à leur image, oubliant l’harmonie qui y régnait autrefois, mais à l’ombre de leurs pas résonne encore l’écho d’autres présences. Elfes, fées, korrigans… ces êtres magiques ont appris à se fondre dans le silence, dissimulés sous l’écorce d’un arbre, derrière un menhir ou une racine. Ce que le regard n’aperçoit plus, le cœur de l’enfant le devine encore.
Aujourd'hui, ce sont les breuvages qui chuchotent à qui sait tendre l'oreille. Chaque gorgée devient un pont tendu entre ce monde et celui que les yeux oublient. On dit que ces potions ne sont pas de simples infusions, mais des reliques d’un temps où l’harmonie liait l’homme à la nature. Dans chaque tasse, il y a un secret, une promesse, celle de renouer avec le Petit Peuple qui se cache encore sous nos pieds, à la frontière de l’invisible.
Je suis Merlin, ou Merzhin en langue bretonne. Des années en arrière, lorsque la forêt était encore plus dense que la mémoire, j’ai rencontré une fée, fragile et blessée par la cruauté des hommes. Ensemble, dans l'intimité des clairières et autour de potions aux parfums enivrants, nous avons guéri nos cœurs et partagé des récits d'antan. Ses breuvages portaient en eux des secrets oubliés.
De ces instants sont nées "Les Potions de Merlin." Plus que de simples boissons, elles sont des portes vers un univers que la raison n’ose plus explorer. Chaque composition raconte une histoire, capture l'essence d'une légende et murmure une vérité cachée. Aujourd'hui, je t’invite, voyageur, à écouter ces récits. Installe-toi. Respire. Laisse-toi emporter.
Le monde moderne ne croit plus en la magie, mais peut-être sauras-tu, toi, retrouver cet émerveillement, ne serait-ce qu’un instant. Car au fond de ta tasse, quelque part entre la première et la dernière gorgée, se cache l'âme d'une fée.
Merlin
À l'orée des grands chênes et des brumes éternelles, une maison de bois respire au rythme de la forêt.
Au cœur du Morbihan, là où la forêt se fait refuge, nous avons ancré notre existence dans une maison de bois, abritée sous les chênes. C’est ici, à l’orée des légendes, que notre petite entreprise familiale a pris racine, nourrie par l’âme bretonne qui imprègne nos cœurs. La Bretagne n’est pas simplement la terre que nous habitons ; elle est un souffle, une mémoire, une âme ancienne qui résonne en nous.
Ce n’est pas un hasard si les mystères de cette région se sont révélés à nous. Autour d’une tasse de chocolat fumant, d’une infusion rare, ou d’un thé dont les notes rappellent des temps oubliés, la légende est venue à nous. Elle s’est glissée dans les paroles d’un conteur, s’est murmurée dans la confidence d’un ami connaissant des sentiers cachés. Peu à peu, elle a pris forme, nous entraînant dans une quête silencieuse, à la recherche de notre propre Graal : un lien intime avec le "Petit Peuple", ces gardiens invisibles des secrets de Brocéliande.
Convaincus que la vraie richesse réside dans le partage, en 2022, nous avons fait le choix de dédier notre passion à la découverte et à la transmission de breuvages d’exception. Chaque gorgée que nous offrons est une invitation à renouer avec un monde ancien, celui où la terre et l’homme respiraient en harmonie, où les légendes faisaient vibrer les cœur.