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Encore une idée folle de Grisouille
L’atelier des Potions de Merlin baignait dans une lumière dorée, tamisée par les feuillages épais qui frôlaient les vitres. L’été pesait sur Brocéliande comme une couverture tiède, alourdissant l’air d’un parfum de sève chaude et de fleurs écloses. À l’intérieur, les étagères croulaient sous les fioles scintillantes : des bleus profonds de l’Éclat de Ruisseau, des ors flamboyants du Soupir d’Étoile, des verts frémissants de l’Essence de Sous-Bois. Mais ce jour-là, l’éclat des potions semblait terni, comme si un voile d’inquiétude s’était glissé entre les murs de bois usé.
Merlin se tenait au centre de la pièce, sa silhouette élancée légèrement voûtée sous le poids d’une pensée qu’il n’avait pas encore partagée. Sa robe de lin, aux fils d’argent délavés, frôlait le sol, et son bâton noueux reposait contre une table encombrée de parchemins. Ses yeux gris, d’ordinaire pétillants de malice, portaient une gravité nouvelle, assombris par les lignes d’un grimoire qu’il venait de refermer. Devant lui, l’équipe était réunie : Petite Plume, perchée sur un tabouret, ses ailes opalescentes vibrant doucement ; Grisouille, roulée en boule sur un coussin, sa queue battant l’air avec une nonchalance feinte ; et les licornes, Colly et Cymo, dont les sabots claquaient nerveusement sur le plancher, leurs crinières blanches en bataille.
— Mes amis, commença Merlin, sa voix douce mais ferme, comme un ruisseau coulant sur des galets, nous sommes à un tournant. Les gobelins, avec leur avidité sans fond, resserrent leur étreinte sur notre atelier. La dette pèse, et l’été, hélas, n’est pas tendre avec nous.
Un silence s’installa, seulement troublé par le bourdonnement d’une abeille égarée contre une vitre. Petite Plume inclina la tête, son regard noisette captant la lumière comme un prisme, tandis que Grisouille releva un œil émeraude, sa moustache frémissant d’impatience.
— Explique, vieux mage, lança la chatte, sa voix teintée d’une pointe de sarcasme. C’est encore Gripargent qui agite sa canne et ses parchemins, ou quoi ?
Merlin esquissa un sourire, mais il s’éteignit vite.
— Gripargent, oui, et son ombre, Lorgnecrasse. Leurs comptes sont implacables. Chaque été, les voyageurs se font rares, les routes s’endorment, et nos potions restent sur les étagères. Sans eux, sans leurs achats, l’atelier risque de sombrer, avalé par les griffes de la Guilde.
Colly, bombant le torse avec une théâtralité exagérée, dressa sa corne, projetant un reflet argenté sur le mur.
— Sombrer ? Jamais ! s’écria-t-elle, ses naseaux frémissants. Nous, les licornes, galopons sous la pluie ou le soleil, livrons dans les bourrasques ou les canicules ! Mais, Merlin, il faut du chocolat pour tenir le rythme, et ça, ça coûte !
Cymo, plus nerveuse, piaffa, ses sabots claquant en rythme.
— Exactement, renchérit-elle, sa voix vibrante d’énergie. Certaines livraisons sont déjà offertes, et nos réserves de cacao s’amenuisent. Si les gobelins nous pressent, comment remplir nos sacoches de douceurs ?
Petite Plume, jusque-là silencieuse, déplia ses ailes, laissant une lueur diaphane danser dans l’air. Elle descendit de son tabouret, son carnet de cuir usé serré contre son cœur, et leva les yeux vers Merlin.
— Il y a une autre voie, murmura-t-elle, sa voix comme un chant léger. Les voyageurs… ils aiment nos potions, mais beaucoup ne peuvent se les offrir. Et s’ils savaient que notre atelier est en danger ? S’ils voyaient que nous luttons pour eux, pour la forêt ?
Grisouille bondit sur la table, renversant une fiole vide qui roula avec un tintement.
— Attends, attends, Plume, coupa-t-elle, ses griffes tapotant le bois. Tu veux qu’on mendie leur pitié ? Moi, je dis : augmentons les prix ! Les voyageurs paieront, ils adorent nos mixtures. Plus d’or, moins de soucis, et adieu les gobelins !
Merlin posa une main sur son bâton, son regard se durcissant légèrement.
— Non, Grisouille, répondit-il, sa voix toujours calme mais inflexible. Nos potions sont un don de la forêt, un éclat de sa lumière. Les rendre inaccessibles serait trahir ceux qui croient en nous, ceux qui marchent sous nos chênes pour trouver un peu de magie. Les prix resteront justes.
Grisouille grogna, sa queue s’agitant comme un pendule.
— Justes, justes… marmonna-t-elle, sarcastique. Et comment on paie Gripargent, alors ? En lui chantant des poèmes ?
Petite Plume s’avança, ses pieds frôlant à peine le sol, et sa voix s’éleva, claire, presque vibrante.
— Et si… nous baissions les prix ? dit-elle, ses mots suspendus dans l’air comme une brise inattendue.
Un silence stupéfait envahit l’atelier. Colly dressa la tête, ses yeux sombres écarquillés, tandis que Cymo manqua de trébucher, ses sabots glissant sur une planche.
— Baisser les prix ? s’exclama Colly, sa crinière s’agitant comme sous une tempête. Plume, tu veux ruiner notre budget chocolat ? Déjà qu’on galope gratis pour certains, là, c’est la fin des douceurs !
Cymo hocha la tête, ses yeux brillants d’une indignation contenue.
— Elle a raison, ajouta-t-elle, sa voix plus douce mais ferme. Moins de bénéfices, c’est moins de pièces pour les gobelins. Et eux, à la fin du mois, ils ne rigolent pas. Leur canne tape fort, et pas que sur le sol.
Petite Plume ne se démonta pas. Elle ouvrit son carnet, ses doigts frêles caressant une page couverte de poèmes inachevés, et poursuivit.
— Écoutez, dit-elle, son regard passant de l’un à l’autre. Les voyageurs ne sont pas juste des acheteurs. Ce sont des âmes qui cherchent la forêt, qui veulent goûter ses rêves. Si nous baissons les prix, si nous leur disons que chaque fiole sauve l’atelier, ils viendront. Plus nombreux. Ils porteront nos potions, nos espoirs, à travers les routes. Le volume compensera, et la forêt nous soutiendra.
Merlin l’observa, un éclat de fierté traversant ses yeux gris. Il se redressa, sa cape frôlant les étagères, et sa voix s’éleva, élégante, comme un chant porté par le vent.
— Petite Plume voit juste, déclara-t-il, ses mots pesés, ciselés comme une rune ancienne. La générosité est notre force, non notre faiblesse. Les gobelins misent sur notre peur, sur notre repli. Mais nous, nous miserons sur la lumière, sur ceux qui croient en nos potions. Voici ce que je propose.
Il marqua une pause, laissant le silence souligner l’importance de ses paroles, puis poursuivit.
— À partir de ce jour, et jusqu’au 15 août, nous offrirons une réduction de dix pour cent sur toute la boutique. Chaque voyageur, riche ou modeste, pourra emporter un peu de notre magie. Mais, pour que cette générosité ne nous brise pas, nous ajusterons nos règles de livraison.
Il leva une main, ses doigts marqués par les cals traçant un geste apaisant dans l’air.
— Pour les commandes de soixante pièces d'or et plus, la livraison sera offerte en Mondial Relay. Pour celles de quatre-vingt-dix pièces, elle le sera en Colissimo. Et la réduction s’appliquera à tout achat supérieur à quarante euros. Ainsi, nous ouvrons nos portes plus largement, mais avec sagesse.
Colly renâcla, sa crinière s’agitant comme un drapeau.
— Et le chocolat ? demanda-t-elle, mi-sérieuse, mi-théâtrale. On va galoper à vide, avec des sacoches pleines de potions mais pas de friandises !
Cymo, plus mesurée, inclina la tête, ses yeux brillants d’une lueur inquiète.
— Merlin, c’est risqué, murmura-t-elle. Si les ventes ne suivent pas, les gobelins seront à notre porte, et leurs parchemins ne mentent pas.
Merlin s’approcha des licornes, posant une main sur l’encolure de Colly, puis de Cymo. Son toucher était ferme, mais empreint d’une chaleur ancienne.
— Mes amies, répondit-il, sa voix vibrante d’une conviction douce, la forêt ne vit pas seulement dans nos fioles, mais dans les cœurs de ceux qui les portent. Si nous voulons être généreux, si nous voulons payer les gobelins et garder cet atelier, il nous faut plus de volume. Plus de potions. Plus de plaisirs partagés. Plus de voyages à déguster sous les étoiles. Chaque fiole vendue est un pas contre l’avidité, un éclat de lumière contre l’ombre.
Petite Plume referma son carnet, un sourire rêveur illuminant son visage. Elle s’avança, ses ailes frémissant comme des feuilles sous la brise.
— Nous parlerons aux voyageurs, dit-elle. Nous leur dirons que chaque potion est un lien avec Brocéliande, un rempart contre les griffes de la Guilde. Ils viendront. Je le sens, comme le vent chante dans les chênes.
Grisouille, toujours perchée sur la table, leva un sourcil.
— Moi, je dis que c’est de la folie, marmonna-t-elle, sa queue s’immobilisant un instant.
Merlin tourna la tête vers elle, un sourire malicieux éclairant son visage ridé.
— Tout à fait, ma chère Grisouille, répondit-il, ses yeux pétillant comme des étoiles dans la brume. Et c’est une idée lumineuse que tu as là. Ce sera le code promo que nous utiliserons : « Folie ». Car c’est une folie douce que de croire en la lumière, en la forêt, en ceux qui nous suivent.
Un rire léger traversa l’atelier, brisant la tension comme une vague sur un rivage mais Grisouille, elle, bomba le torse, ses moustaches frémissant de fierté. Elle sauta sur une étagère, renversant une fiole vide qui tinta joyeusement sur le sol, et dressa la queue comme un étendard.
— Eh bien, lança-t-elle, sa voix résonnant avec une assurance théâtrale, heureusement que je suis là pour faire tourner la boutique ! Sans moi, sans mes idées, vous seriez encore à compter les poussières sur vos fioles ! Reine du Labo, je vous dis, et bientôt, les gobelins viendront me supplier pour un autographe !
Merlin éclata d’un rire franc, ses yeux retrouvant leur éclat malicieux, tandis que Colly renâcla bruyamment et que Cymo secouait la tête, amusée. Petite Plume, un sourire en coin, nota une ligne dans son carnet, sans doute un vers sur la « reine » autoproclamée.
Grisouille, perchée sur son étagère, bomba encore le torse, ses yeux émeraude scintillant de satisfaction.
— Alors, mes amis, au travail, conclut Merlin, sa voix comme un murmure de la forêt elle-même. Que nos potions brillent, que nos routes s’animent, que la lumière triomphe. Car dans chaque flacon, c’est Brocéliande qui vit, et c’est elle que nous défendons.
Il marqua une pause, son regard gris s’adoucissant, et un sourire malicieux éclaira son visage, car il savait que quelque part, un voyageur venait de recevoir ce message – un voyageur, ou peut être une voyageuse, qui venait de terminer ce petit conte… oui, je parle bien de toi ami lecteur.
Merlin et sa Fée
Il était un temps où la Terre respirait au rythme du chant des peuples invisibles.
Sur les sentiers de Brocéliande, là où la brume s’attarde comme un vieux souvenir, certains savent encore percevoir ce que l’Histoire a cru éteindre. Les Hommes, dans leur aveuglement, ont altéré et façonné ce monde à leur image, oubliant l’harmonie qui y régnait autrefois, mais à l’ombre de leurs pas résonne encore l’écho d’autres présences. Elfes, fées, korrigans… ces êtres magiques ont appris à se fondre dans le silence, dissimulés sous l’écorce d’un arbre, derrière un menhir ou une racine. Ce que le regard n’aperçoit plus, le cœur de l’enfant le devine encore.
Aujourd'hui, ce sont les breuvages qui chuchotent à qui sait tendre l'oreille. Chaque gorgée devient un pont tendu entre ce monde et celui que les yeux oublient. On dit que ces potions ne sont pas de simples infusions, mais des reliques d’un temps où l’harmonie liait l’homme à la nature. Dans chaque tasse, il y a un secret, une promesse, celle de renouer avec le Petit Peuple qui se cache encore sous nos pieds, à la frontière de l’invisible.
Je suis Merlin, ou Merzhin en langue bretonne. Des années en arrière, lorsque la forêt était encore plus dense que la mémoire, j’ai rencontré une fée, fragile et blessée par la cruauté des hommes. Ensemble, dans l'intimité des clairières et autour de potions aux parfums enivrants, nous avons guéri nos cœurs et partagé des récits d'antan. Ses breuvages portaient en eux des secrets oubliés.
De ces instants sont nées "Les Potions de Merlin." Plus que de simples boissons, elles sont des portes vers un univers que la raison n’ose plus explorer. Chaque composition raconte une histoire, capture l'essence d'une légende et murmure une vérité cachée. Aujourd'hui, je t’invite, voyageur, à écouter ces récits. Installe-toi. Respire. Laisse-toi emporter.
Le monde moderne ne croit plus en la magie, mais peut-être sauras-tu, toi, retrouver cet émerveillement, ne serait-ce qu’un instant. Car au fond de ta tasse, quelque part entre la première et la dernière gorgée, se cache l'âme d'une fée.
Merlin
À l'orée des grands chênes et des brumes éternelles, une maison de bois respire au rythme de la forêt.
Au cœur du Morbihan, là où la forêt se fait refuge, nous avons ancré notre existence dans une maison de bois, abritée sous les chênes. C’est ici, à l’orée des légendes, que notre petite entreprise familiale a pris racine, nourrie par l’âme bretonne qui imprègne nos cœurs. La Bretagne n’est pas simplement la terre que nous habitons ; elle est un souffle, une mémoire, une âme ancienne qui résonne en nous.
Ce n’est pas un hasard si les mystères de cette région se sont révélés à nous. Autour d’une tasse de chocolat fumant, d’une infusion rare, ou d’un thé dont les notes rappellent des temps oubliés, la légende est venue à nous. Elle s’est glissée dans les paroles d’un conteur, s’est murmurée dans la confidence d’un ami connaissant des sentiers cachés. Peu à peu, elle a pris forme, nous entraînant dans une quête silencieuse, à la recherche de notre propre Graal : un lien intime avec le "Petit Peuple", ces gardiens invisibles des secrets de Brocéliande.
Convaincus que la vraie richesse réside dans le partage, en 2022, nous avons fait le choix de dédier notre passion à la découverte et à la transmission de breuvages d’exception. Chaque gorgée que nous offrons est une invitation à renouer avec un monde ancien, celui où la terre et l’homme respiraient en harmonie, où les légendes faisaient vibrer les cœur.