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Il y a des présences qui ne s’oublient pas. Des êtres dont la trace reste gravée quelque part entre la peau et le cœur, dans ces zones qu’on ne sait pas nommer. Ramsès faisait partie de ceux-là. Ce n’était “qu’un chat”, diront certains. Mais ceux qui ont connu la fidélité tranquille d’un compagnon à quatre pattes savent bien qu’il n’y a jamais de “que” dans ce genre d’amour.
Je me souviens encore du poids de son corps sur mes jambes. Toujours le même rituel : je m’asseyais, et presque aussitôt, il arrivait, s’installait, soupirait, puis fermait les yeux. Comme si le monde n’avait plus besoin d’être compris, tant qu’il pouvait dormir là. Il aimait dormir. Il aimait manger. Il aimait vivre, simplement, sans effort, sans complication. Ramsès était un patachon, un épicurien de la sieste, un prince paresseux du quotidien. Et pourtant, derrière son air de bon vivant, il y avait cette présence, cette façon de comprendre sans un mot, de deviner sans questionner.
Il savait. Il savait quand la journée avait été trop longue. Il savait quand le silence n’était pas repos, mais fatigue. Il savait quand j’avais besoin de parler, ou au contraire, de ne rien dire. Alors il venait, s’asseyait près de moi, posait sa tête, ronronnait un peu, juste assez pour rappeler qu’il était là. C’est étrange, comme un chat peut te réparer sans rien faire — juste par le simple fait d’exister à côté de toi.
Il ne jugeait pas. Jamais. Peu importe ma tête du matin, mes colères ou mes absences, Ramsès m’aimait. Pas parce que j’étais de bonne humeur, ni parce que je jouais avec lui. Il m’aimait simplement parce que j’étais là. Et en retour, je l’aimais pour exactement la même raison.
Il y a des soirs où je le revois encore, sur le balcon, les yeux fixés sur les oiseaux. Son regard brillait, concentré, félin dans l’âme. Il rêvait de grandeur, de chasse, de prouesses sauvages. Mais dès qu’un papillon s’approchait, il levait la patte sans conviction, manquait sa cible, puis retournait s’allonger avec dignité. Un grand chasseur, oui… mais surtout un doux rêveur. Et je l’adorais pour ça.
Il avait ce mélange unique de fierté et de maladresse. Un roi dans sa tête, un clown dans ses gestes. Il me faisait rire sans le vouloir : quand il glissait sur le parquet, quand il se coinçait dans un carton trop petit pour lui, quand il faisait semblant de n’avoir peur de rien, mais sursautait au moindre bruit. Chaque geste de lui avait quelque chose d’humain. Et peut-être que c’est pour ça qu’il me manque autant : parce qu’il occupait cette place que personne d’autre ne pouvait prendre — entre la tendresse et la complicité, entre l’amour et le rire.
Les années ont passé comme elles passent toujours : trop vite. On s’habitue à une présence, on la croit éternelle, comme si le temps n’avait pas d’emprise sur elle. Et puis un jour, on comprend. Il avait vieilli, bien sûr. Ses mouvements étaient plus lents, ses yeux plus sages. Il dormait davantage, mangeait un peu moins. Et je savais, sans vouloir l’admettre, que quelque chose changeait. Mais je me disais qu’on avait encore du temps. On se dit toujours ça.
Puis il y a eu la maladie. Cette ombre qui s’installe d’abord doucement, presque poliment, avant de tout envahir. Je ne veux pas m’attarder sur cette période — non par pudeur, mais parce qu’elle n’est pas l’essence de ce qu’il était. Ramsès n’était pas la souffrance de sa fin. Il était la douceur de toutes les années d’avant, la chaleur d’un corps contre le mien, les matins partagés, les silences pleins. Mais je me souviens du dernier jour. Je me souviens de son regard. Il n’y avait ni peur, ni tristesse. Juste une paix étrange, comme s’il savait que son rôle s’achevait, que tout ce qu’il avait à donner avait déjà été donné.
Quand il est parti, j’ai senti le vide — physique, immédiat. Le silence de la maison n’était plus le même. Il y a des absences qui résonnent plus fort que les bruits les plus puissants. Pendant des jours, je continuais à le chercher du regard. Je croyais l’entendre marcher, venir, miauler doucement. Je me surprenais à laisser un coin du canapé libre, comme si, d’une seconde à l’autre, il allait revenir.
Et puis j’ai compris que ce n’était pas du vide qu’il avait laissé, mais une empreinte. Quelque chose de discret, mais d’indélébile. Il ne remplissait plus l’espace, mais il habitait le temps. Chaque souvenir que je garde de lui est un fil qui relie ce que j’étais à ce que je suis devenu. Parce qu’il a fait partie de ma vie, ma manière d’aimer, de regarder le monde, a changé. Il m’a appris la fidélité sans conditions, la présence sans paroles, la simplicité de l’amour vrai.
On dit souvent que les animaux ne comprennent pas tout. Moi, je crois qu’ils comprennent mieux que nous. Ils ne parlent pas notre langue, mais ils entendent ce que les mots ne savent pas dire. Ramsès, lui, avait ce don : il lisait mes silences comme un livre ouvert. Quand rien n’allait, il suffisait qu’il vienne se blottir, et soudain, le monde reprenait un peu de sens. C’était un remède vivant, un cœur à quatre pattes.
Aujourd’hui, il me manque toujours. Le manque n’a plus la même douleur qu’au début. Il a pris une autre forme, plus douce, plus calme. C’est un manque habité. Je ne pleure plus parce qu’il est parti, mais parce qu’il a été là. Parce que j’ai eu cette chance immense de partager tant d’années avec lui.
Et quand je repense à lui, je souris. Je revois son air faussement royal, ses moustaches frémissantes, sa gourmandise, ses siestes interminables. Et je me dis que s’il existe un coin du monde où les vieux chats s’étendent au soleil éternel, alors il y est, bien sûr — les pattes croisées, le ventre rond, guettant un papillon qu’il n’attrapera pas.
Il y a des compagnons qu’on n’oublie pas. Des présences qui deviennent des morceaux de soi. Ramsès n’était pas qu’un chat. Il était ma paix quand le monde grondait. Il était mon ami, mon confident silencieux, mon bout de tendresse. Et même si le temps passe, même si les saisons s’effacent, je sais qu’il restera là, quelque part, entre un souvenir et un soupir. Parce qu’il n’a jamais vraiment quitté la maison. Il s’est juste endormi un peu plus loin.
 6 ans déjà, tu me manques mon vieux copain
 
								Merlin et sa Fée
Il était un temps où la Terre respirait au rythme du chant des peuples invisibles.
Sur les sentiers de Brocéliande, là où la brume s’attarde comme un vieux souvenir, certains savent encore percevoir ce que l’Histoire a cru éteindre. Les Hommes, dans leur aveuglement, ont altéré et façonné ce monde à leur image, oubliant l’harmonie qui y régnait autrefois, mais à l’ombre de leurs pas résonne encore l’écho d’autres présences. Elfes, fées, korrigans… ces êtres magiques ont appris à se fondre dans le silence, dissimulés sous l’écorce d’un arbre, derrière un menhir ou une racine. Ce que le regard n’aperçoit plus, le cœur de l’enfant le devine encore.
Aujourd'hui, ce sont les breuvages qui chuchotent à qui sait tendre l'oreille. Chaque gorgée devient un pont tendu entre ce monde et celui que les yeux oublient. On dit que ces potions ne sont pas de simples infusions, mais des reliques d’un temps où l’harmonie liait l’homme à la nature. Dans chaque tasse, il y a un secret, une promesse, celle de renouer avec le Petit Peuple qui se cache encore sous nos pieds, à la frontière de l’invisible.
Je suis Merlin, ou Merzhin en langue bretonne. Des années en arrière, lorsque la forêt était encore plus dense que la mémoire, j’ai rencontré une fée, fragile et blessée par la cruauté des hommes. Ensemble, dans l'intimité des clairières et autour de potions aux parfums enivrants, nous avons guéri nos cœurs et partagé des récits d'antan. Ses breuvages portaient en eux des secrets oubliés.
De ces instants sont nées "Les Potions de Merlin." Plus que de simples boissons, elles sont des portes vers un univers que la raison n’ose plus explorer. Chaque composition raconte une histoire, capture l'essence d'une légende et murmure une vérité cachée. Aujourd'hui, je t’invite, voyageur, à écouter ces récits. Installe-toi. Respire. Laisse-toi emporter.
Le monde moderne ne croit plus en la magie, mais peut-être sauras-tu, toi, retrouver cet émerveillement, ne serait-ce qu’un instant. Car au fond de ta tasse, quelque part entre la première et la dernière gorgée, se cache l'âme d'une fée.
Merlin
À l'orée des grands chênes et des brumes éternelles, une maison de bois respire au rythme de la forêt.
Au cœur du Morbihan, là où la forêt se fait refuge, nous avons ancré notre existence dans une maison de bois, abritée sous les chênes. C’est ici, à l’orée des légendes, que notre petite entreprise familiale a pris racine, nourrie par l’âme bretonne qui imprègne nos cœurs. La Bretagne n’est pas simplement la terre que nous habitons ; elle est un souffle, une mémoire, une âme ancienne qui résonne en nous.
Ce n’est pas un hasard si les mystères de cette région se sont révélés à nous. Autour d’une tasse de chocolat fumant, d’une infusion rare, ou d’un thé dont les notes rappellent des temps oubliés, la légende est venue à nous. Elle s’est glissée dans les paroles d’un conteur, s’est murmurée dans la confidence d’un ami connaissant des sentiers cachés. Peu à peu, elle a pris forme, nous entraînant dans une quête silencieuse, à la recherche de notre propre Graal : un lien intime avec le "Petit Peuple", ces gardiens invisibles des secrets de Brocéliande.
Convaincus que la vraie richesse réside dans le partage, en 2022, nous avons fait le choix de dédier notre passion à la découverte et à la transmission de breuvages d’exception. Chaque gorgée que nous offrons est une invitation à renouer avec un monde ancien, celui où la terre et l’homme respiraient en harmonie, où les légendes faisaient vibrer les cœur.